La France pays le plus représenté dans le classement 2018 des masters en management du Financial Times

C’est l’automne. Le Financial Times vient de faire paraître son classement mondial des masters en management, et de distinguer une nouvelle fois les business schools de l’hexagone pour leurs résultats, leurs performance dans la recherche, leur orientation internationale, le pourcentage de femmes dans leur corps professoral et dans leur équipe dirigeante, la progression de carrière de leurs diplômés, et leur taux d’insertion. Une foule de critères qui, s’ils ne satisfont toujours pas tout le monde, en font néanmoins l’un des classements les plus fiables et les plus consultés.
Cette année, on retrouve la France quatre fois dans les vingt premières places dont trois fois dans le top 5. Vingt-quatre formations françaises figurent parmi les cent premières de ce classement mondial. Pour la huitième année de suite, c’est le master Strategy and International Management de l’école suisse de Saint-Gall qui tient la première place, suivi par HEC, qui occupe depuis 2014 la deuxième place du palmarès.
Si l’on considère uniquement les formations françaises reconnues par le Financial Times, on constate la prééminence, relativement aussi habituelle que logique, des écoles parisiennes. En effet, derrière HEC se placent l’ESSEC, l’EDHEC, SKEMA et l’IÉSEG School of Management. Les écoles de province sont tout de même présentes, en même proportion que les parisiennes, mais elles viennent après au classement. On voit ainsi Audencia représenter Nantes, Neoma Reims et Rouen, Kedge Bordeaux, Grenoble École de Management et EMLyon.
Alors, est-ce à tort ou à raison que les écoles parisiennes tiennent le haut du panier ? Pour nous faire une idée, nous irons sonder la première des provinciales au classement.

 

Audencia Business School, c’est quoi ?

« Relever les défis des innovations managériales, technologiques, changements sociaux ou environnementaux qui transforment les entreprises », voilà, ni plus ni moins, ce que propose le programme Grandes Écoles de l’école nantaise Audencia.
Son objectif affiché, former « de nouveaux talents et des profils de managers agiles, pluridisciplinaires, ouverts sur le monde ».
Fondée à Nantes en 1900, Audencia – ex ESC Nantes, dont la dénomination est née de la conjugaison du latin « audientia » l'écoute et « audacia » l'audace – se positionne, avec une 1ère accréditation EQUIS dès 1998, parmi les meilleures Ecoles de Management européennes, et tient bonne place dans le classement mondial (elle est 39e cette année).

Hybridation des compétences, internationalisation et professionnalisation

La stratégie de développement et la marque de fabrique de l’école : l’hybridation des compétences. Cela passe par la mise en place de toute une palette de doubles-diplômes et de cursus double-compétences, dont on sait qu’ils sont de plus en plus appréciés voire requis par les employeurs.
Le rayonnement international d’Audencia se déploie autour de trois thématiques majeures : la responsabilité sociale des entreprises (RSE), la finance et l’innovation. La récente ouverture en Chine, en 2017, de la SABS (la Shenzhen Audencia Business School) témoigne de cette dynamique d’expansion et de diversification.
Sur le volet professionnalisation, l’école prend en charge l’accompagnement à la construction du projet professionnel de l’étudiant de manière personnalisée, et la forte représentation en spécialistes de terrain dans le corps professoral vient jouer à l’appui de cette ambition.
Allié à une politique d’apprentissage tirant au maximum vers la pédagogie inversée, notamment grâce à un fort appui sur l’utilisation des nouvelles technologies appliquées au secteur, ce positionnement de l’école a pour effet de la placer dans le top 4 français en matière d’insertion professionnelle.
« À la sortie, ce ne sont pas des élèves que nous rencontrons, mais de jeunes actifs déjà intégrés au secteur. Leur connaissance concrète des marchés se ressent. C’est une qualité devenue indispensable aujourd’hui, et à compétences égales, autant dire que c’est à ça que va se jouer la différence », témoigne David Azoulay, Président-Directeur général chez Immo9 Nantes.

Les nouveautés de la rentrée 2018

Forte de ses six doubles-cursus proposés en droit, architecture, ingénierie, lettres, sciences politiques et beaux-arts, l’école ouvre en cette rentrée plusieurs nouveaux doubles diplômes : un master en partenariat avec Sciences Po Rennes, un en droit des affaires avec Aix-Marseille, et un avec l’Institut Supérieur de Finance et d’Assurance de Lyon.
D’autre part, en créant un MSc Management in the Energy Industry avec l’IFP School (École nationale supérieure du pétrole et des moteurs), destiné à former des managers capables de répondre aux enjeux de la transition énergétique, Audencia confirme sa volonté de répondre aux enjeux du monde contemporain et de se placer à l’avant-garde des acteurs de demain. Le programme Grande École, déjà fort d’une vingtaine de spécialisations réparties en trois pôles (management, marketing, finance), présente lui-aussi une nouveauté durable, le parcours Managing for Sustainable Impact.

Apprendre autrement

L’innovation à Audencia n’est pas seulement à chercher dans les programmes, mais aussi dans les approches pédagogiques. En effet, l’école s’inspire déjà des récents apports des sciences cognitives et des neurosciences, étudiant les questions de l’efficacité, des mécanismes d’apprentissage, de l’adhésion, de l’implication, etc., pour développer de nouvelles modalités d’apprentissage.
Les cours magistraux laissent ainsi la place aux ateliers de prototypage, aux cas digitaux et aux jeux de rôles, venant quasiment révolutionner l’expérience éducative.
À l’appui de ces méthodes, des infrastructures également innovantes viennent distinguer l’école de ses consœurs : nouveaux espaces dédiés à transversalité et à la co-création, LearningLab, Playground, FabLab, autant de concepts d’organisation du travail fondés sur l’expérimentation et la stimulation de l’esprit créatif et collectif.
L’école déploie également davantage de projets expérimentaux avec les entreprises, se plaçant comme leader de l’innovation. C’est à ce titre qu’elle vient de lancer sa nouvelle chaire Finance pour l’innovation, « Une initiative unique en Europe », d’après l’école. Une chaire qui permettra d’étudier les spécificités et les évolutions du financement des entreprises en termes d’innovations sociales et technologiques.
L’idée directrice qui sous-tend finalement tous les projets d’Audencia : former à l’innovation qu’elle soit technologique, managériale, sociale ou économique et financière.